Parasitisme Les antiparasitaires, c'est pas automatique
Avec la mise à l’herbe, certains lots requièrent des interventions antiparasitaires, d’autres pas systématiquement. Un diagnostic personnalisé du risque parasitaire permet d’apporter une aide à la décision en fonction de la météo. Son nom : Parasit’Info.
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Les traitements antiparasitaires systématiques à la mise à l’herbe ne sont pas toujours nécessaires, ou à des dates sensiblement différentes de celles auxquelles les éleveurs les pratiquent habituellement. Intervenir si besoin, au bon moment, c’est la réponse apportée par le logiciel Parasit Infos, un outil d’aide à la décision immédiat et qui prend en compte la problématique particulière de chaque éleveur. « Au départ », rappelle Magalie Masson, technicienne au GDS du Cher et chargée de Parasit‘Info, « ce logiciel a été créé par le Groupement de défense vétérinaire (GDS) des Côtes d’Amor en collaboration avec Alain Chauvin professeur à l’Ecole Vétérinaire de Nantes, spécialiste en parasitologie. »
« Ce modèle a été construit pour prendre en compte l’âge des animaux, leur rotation sur les parcelles, une évaluation du surpâturage (les animaux ont-ils seulement de l’herbe à disposition ou bénéficient-ils d’apports complémentaire en fourrages ou en concentrés à la mise à l’herbe ?), la surface des parcelles mises à disposition et la météo. En croisant ces informations, le logiciel renseigne sur la nécessité ou non d’intervenir par un traitement antiparasitaire (strongles digestifs, grande douve). »
Un antiparasitaire, oui. Quand il le faut
Ce logiciel est très largement utilisé pour les exploitations laitières par les GDS dans les départements bretons mais aussi en Mayenne, et dans la Manche. « Le Cher a été le 1er département à tester le système en production viande et à l’adapter au système allaitant. »
« Cela fait trois ans que le GDS a proposé gratuitement ce service, ce qui a permis de valider la solidité du modèle et de constater l’intérêt des éleveurs. Une centaine d’entre eux en a bénéficié sur les trois dernières années. Au printemps 2008, ce service sera accessible directement sur internet depuis le site du GDS du Cher. Une présentation aux éleveurs sera faite lors de l’assemblée générale du GDS le 28 mars prochain pour une fonctionnalité prévue début avril. »
« Il y a certains cas bien particuliers où il peut ne pas être nécessaire de réaliser un traitement antiparasitaire systématique», illustre Magalie Masson. « Nous avons certains éleveurs qui ont des naissances précoces en octobre, les veaux sont en mars dans les pâtures et sont sevrés dans la première quinzaine de juillet. Quand la rotation des parcelles est bien étudiée, et dans des bonnes conditions de pâturage tournant, il n’y a pas forcément besoin d’intervenir»
Avec la mise en ligne du logiciel Parasit’Info au GDS du Cher, l’éleveur pourra entrer lui-même ses propres données, confronter la réponse fournie par le logiciel (intervention ou non) et faire ses propres simulations. L’intérêt est de pouvoir jouer avec le modèle, pour voir si en changeant certaines pratiques (rotation des parcelles, affectation de parcelles de fauche au pâturage), l’éleveur peut s’organiser différemment et choisir le plus pratique et le plus intéressant pour lui. Sachant que entre en ligne en compte les aspects météorologiques. « L’objectif à terme est de ne pas faire du traitement systématique sur tous les lots mais intervenir si besoin, dans le principe d’ une intervention raisonnée et de maîtrise du risque parasitaire. » Sur le graphe, les résultats chez les éleveurs laitiers du Cher en 2006 (P traitement prévu par l’éleveur, R traitement recommandé par le logiciel) (© GDS Cher) |
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